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Automutilation

L'automutilation, les comportements agressifs et auto-agressifs
chez l'enfant et l'adulte présentant un trouble du spectre de l'autisme (TSA)

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L'automutilation désigne le fait de s'infliger des blessures, de diverses natures, sans volonté de mettre fin à ses jours.

Généralement, la personne qui s'automutile porte ses coups au niveau de la peau. Elle peut se brûler, se couper, se griffer, se cogner, etc. L'automutilation peut porter sur une seule partie du corps ou sa totalité. 1

Malheureusement, les comportements agressifs, auto-agressifs et d'automutilation sont choses courantes chez les enfants et les adultes vivant avec un trouble du spectre de l'autisme (TSA).

La frustration et la surstimulation peuvent mener certaines personnes autistes à adopter des comportements autodestructeurs.

Pour un parent, d'être confronté aux comportements d'automutilation de son enfant est une épreuve extrêmement difficile à vivre. Y faire face et en parler sera souvent un défi pour lui. Cependant, il est important de ne pas ignorer ces comportements et aller chercher l'aide nécessaire. Les gestes d'automutilation peuvent avoir de graves conséquences. Fractures du crâne, décollement de rétine, perte de l'audition, nez cassés et cécité font partie du lot de blessures que se sont infligées certaines personnes.

Un comportement d'automutilation est angoissant pour le parent. Cependant, il est régulièrement observé en autisme et peut même souvent être évité.

Quoi faire lorsqu'un enfant ou un adulte autiste s'automutile

Essayez de comprendre les causes. Lorsque nous sommes en présence de comportements auto-agressifs ou d'automutilation, la première chose à faire est d'essayer de comprendre les causes qui peuvent être à la base de ceux-ci.

  • La personne souffre-t-elle, est-elle frustrée? Certaines personnes autistes, enfants ou adultes, surtout si elles présentent certaines difficultés langagières, sont incapables de communiquer ou communiquent différemment des personnes neurotypiques (non-autistes). La frustration qu'elles peuvent ressentir de ne pas être comprises ou l'incapacité d'obtenir une réponse à leurs besoins et leurs envies font en sorte qu'elles peuvent s’infliger des blessures dans le but de se libérer de cette dernière.

  • Essaie-t-elle d'attirer votre attention? Chez certaines personnes autistes, les comportements agressifs, auto-agressifs et d'automutilation vont de pair avec un désir d'attention. Par exemple, en se grattant la main jusqu'au sang, l'enfant va attirer l'attention d'une tierce personne. Celle-ci essaiera alors de comprendre et répondre aux désirs et besoins de ce dernier.

  • Y aurait-il une cause médicale sous-jacente? Certaines études ont démontré que l'automutilation peut avoir une composante biochimique qui peut soulager la douleur et la frustration en libérant des endorphines. Ces endorphines permettraient à la personne autiste, enfant ou adulte d'oublier momentanément sa frustration et sa douleur. En outre, on estime que lorsqu'une personne adopte un comportement d'automutilation, les endorphines vont l'aider à masquer n'importe quelle douleur associée à ce comportement, ce peut créer une dépendance.

 

Tenez un journal comportemental. Cela vous permettra de mettre en lien les événements. Il ne s’agit pas d'écrire un roman, mais de noter les éléments pertinents qui ont composé la journée où il y a eu présence de comportements agressifs, auto-agressifs ou d'automutilation. Par exemple, vous pourrez relier certaines des réactions émotionnelles de la personne à différentes situations, et être mieux à même de voir la corrélation entre ces épisodes. Les détails de ce journal vous permettront de bien analyser la situation et par le fait, d'agir dans le meilleur intérêt de la personne.

Encourager les formes plus saines de stimulation. Mettez en place des mesures de stimulations plus saines afin de pallier aux besoins de la personne. L'utilisation de la technique de brossage et des compressions articulaires (TPPP de Wilbarger) de façon ponctuelle peut en être une. Gardez en tête que de manière générale, une personne autiste n'aime pas l'idée de se faire du mal. Si possible, voyez avec la personne si d'autres moyens de stimulation sont possibles. Par exemple, le fait de se taper la tête contre le mur pourrait être remplacé par celui de crier ou de se secouer rapidement la tête. De même que de taper sur une autre personne pourrait être remplacé par l'action de taper dans un oreiller ou un coussin.

Soyez cohérent ! Il est important que l'enfant ou l'adulte sache que son comportement agressif, auto-agressif ou d'automutilation n'est pas approprié et qu'en aucun cas vous ne l'autoriserez.

Ignorez les comportements d'automutilation. Certains professionnels sont d'avis que d'ignorer le comportement d'automutilation d'une personne autiste serait une méthode acceptable pour venir à bout de telles pratiques bien que cela puisse être très difficile. En demeurant près de votre enfant afin d'assurer sa sécurité, vous ignorez tout simplement le comportement autodestructeur. Lorsque l'enfant a mis fin à ce dernier, le consoler et le rassurer afin de l'aider à retrouver son calme.

Mettez en place des outils de communication efficace. Certaines personnes autistes, enfants ou adultes, peuvent présenter une problématique langagière et avoir de la difficulté à communiquer. Pour cette raison, elles se sentent souvent frustrées de ne pas être comprises ou de ne pas obtenir ce dont elles ont besoin ou envie. Il sera important que les membres de la famille et l'entourage suivent une formation afin de communiquer adéquatement avec la personne autiste. Souvent, les personnes neurotypiques (non-autistes) oublient que de communiquer avec une personne autiste nécessite un processus différent.

Consultez votre médecin. Dans certains cas une médication pourra être mise en place. Certains médicaments peuvent aider à enrayer ou diminuer les comportements agressifs, auto-agressifs ou d'automutilation.

Sources

[1] Symons FJ, Thompson T. Self-injurious behaviour and body site preference, PubMed <https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9430049>

[2] Bernard Rimland, PhD Autism Research Review International, 2001, Vol. 15, No. 4, page 3 : Controlling self-injurious and assaultive behavior in autism <https://www.autism.com/treating_self-injurious>

[3]  Automutilation - Définition, Le journal des femmes <http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/19143-automutilation-definition>

 


Recherche et rédaction :
 Aube Labbé
Dernière mise à jour : 09/03/2017 11:43 PM

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